Erreur de traitement ........

Publié le par Boule de neige

Si le diagnostic semble bon ( tracasseries - le mot est faible - administratives, paperasses, certificats etc....) le traitement de la "dépression sévère" des médecins généralistes ne passera pas par la distribution de subventions.

 

Ce n'est pas en donnant plus d'argent à un dépressif qu'on le guérit durablement !

 

Rappel:  proportionnellement au nombre de professionnels, il y a 3 fois plus de suicides chez les médecins que chez les employés de France Télécom.......

 

Quant à la formation médicale ce n'est pas en abrutissant les étudiants que l'on forme des praticiens épanouis.

  

Concours de 1°année et concours de l'Internat à l'issue duquel l'étudiant ne sait toujours pas après 5 ou 6 années (!) d'étude s'il sera généraliste, cardiologue, gastro etc...ne sont que des sélèctions imbéciles qui relèvent plus du lavage de cerveau que de la découverte de l'Homme .

 

On comprend mieux pourquoi l'alcool est un problème majeur lors de "soirées médecine". La "dépression sevère" commence dès les premières années d'étude.

 

La formation actuelle des médecins, tout  comme nos "classes préparatoires " - dont nous sommes si fiers - et qui "cassent"  véritablement les jeunes ne les prépare pas à exercer dans la sérénité.....

 

 

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/07/28/04016-20100728ARTFIG00548-des-pistes-face-a-la-lassitude-des-medecins.php

 

 

 

Des pistes face à la lassitude des médecins

 

 

L'ancienne ministre, Élisabeth Hubert, chargée d'une mission sur la médecine de proximité, dresse un constat alarmant sur l'état d'esprit de la profession. Elle propose notamment une large refonte de la formation. 

Une dépression sévère. C'est le diagnostic d'Élisabeth Hubert, chargée d'une mission sur la «médecine de proximité» par Nicolas Sarkozy, en avril une opération réconciliation avec cet électorat traditionnel de la droite, après la débâcle des régionales. L'ex-ministre de la Santé (1995), ancienne généraliste, doit rendre ses conclusions en octobre. Mais, après 3 mois de visites de terrain et «au moins 70 auditions», le constat est clair.

«L'état d'esprit des médecins libéraux est mauvais. Ils expriment une grande lassitude de la paperasse, des tracasseries administratives, des certificats en tout genre qu'on leur demande, note Élisabeth Hubert. Je m'y attendais, mais pas à ce point. Ils se montrent désabusés, incompris des pouvoirs publics et de l'hôpital et éprouvent un sentiment de mépris, leur exclusion de la vaccination contre la grippe A ayant été la goutte d'eau qui fait déborder le vase.»

Conséquence: la tentation de partir en retraite avant l'âge habituel de 65 ans ou de se reconvertir dans un poste salarié (maison de retraite, médecine du travail…). Du coup, le «plancher démographique, qui était annoncé pour 2018-2020, pourrait être atteint dès 2015». Qui plus est, la jeune génération de médecins veut du temps pour sa vie familiale et «se montre réticente à investir de l'argent dans un cabinet, avec dans un coin de tête l'idée qu'elle n'exercera pas forcément la même spécialité au même endroit pendant toute sa carrière».

Réticences 

 

Pour tenter d'inverser la vapeur, l'ancienne ministre propose des mesures «structurantes, pour changer durablement les choses». D'abord un usage accru des systèmes d'information, «pour que les médecins communiquent mieux entre eux. Pas forcément des projets très compliqués: par exemple une messagerie sécurisée, qui permet à l'hôpital d'envoyer le jour même un compte rendu d'hospitalisation au médecin traitant. La loi Bachelot permet aussi à un manipulateur de radiologie de prendre un cliché qui sera interprété à distance par un médecin. Cela peut aider à résoudre la question des déserts médicaux, à condition de disposer d'une liaison haut débit.»

Autre piste: revoir la formation initiale des médecins. «Comment avoir envie de faire de la médecine générale si on n'approche jamais la médecine générale avant de choisir sa spécialité? Il faut sortir du “tout-CHU” alors que 90% des médecins exerceront hors CHU. Il faut aussi que les futurs médecins aient l'occasion de voir comment travaillent les kinés, les infirmiers… si l'on veut qu'ils collaborent ensuite.»

Il existe «des réticences» des médecins à confier à d'autres professionnels de santé une partie des tâches qu'ils effectuent, reconnaît Élisabeth Hubert. Résultat, «les spécialistes font souvent le boulot des généralistes, les généralistes celui des infirmières, et les infirmières celui des aides soignantes. Tout le monde est tiré vers le bas. Mieux vaudrait recentrer chacun sur les tâches pour lesquelles sa compétence est indispensable, et mieux valoriser ces actes.»

À plus court terme, Élisabeth Hubert réfléchit à des mesures pour «convaincre à tout prix les médecins de ne pas décrocher avant 65 ans». Et se montre réservée sur les «maisons de santé pluridisciplinaires», souvent présentées comme le remède aux déserts médicaux. Oui à une aide publique si le projet émane de professionnels de santé eux-mêmes, non si les collectivités ou les agences régionales de santé en sont à l'origine, dit-elle en substance, craignant des «effets d'aubaine». Les ministres Hortefeux (Intérieur), Bachelot (Santé) et Mercier (Aménagement du territoire) ont justement annoncé mardi le déblocage d'enveloppes jusque 25.000 euros pour les études préalables et 35% du coût du projet lui-même pour monter 250 maisons d'ici à 2013.

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